Le WP2 s’intéresse aux risques naturels et à leur interaction avec les systèmes humains. Cette analyse s’effectue en deux temps : (i) interactions entre les facteurs multi-risques et les réseaux d’infrastructures, et (ii) adaptation de modèles climatiques à l'échelle locale pour qu'ils puissent être pris en compte dans le processus de décision. Ce type de recherche nécessite une collecte de données sur les risques naturels et leurs impacts dans le contexte d’une Afrique en développement ; ainsi qu’une modélisation novatrice des risques et impacts sur l’environnement bâti. Le WP2 sera mis en œuvre à Karonga, Nairobi, et dans une moindre mesure Ibadan.
WP2.1 Impact d’un risque unique et de risques multiples sur l’infrastructure :
Notre travail s’effectuera en partenariat avec des équipes locales pour :
- Recenser les interactions entre risques physiques et technologiques survenus par le passé (articles universitaires, entretiens, autres sources)
- Evaluer l’impact des interactions de risques sur les infrastructures en réseau en étudiant les propriétés de l’environnement bati qui augmentent ou réduisent cet impact.
- Développer des modèles informatisés de simulation des risques sur différents types d’infrastructure dans les villes étudiées. Cela permettra une évaluation de vulnérabilité dans plusieurs cas de combinaison des risques, pour prévenir tous types d’événements (par exemple en fonction de la densité de population, de la présence ou non de normes de constructions).
- Analyser avec nos partenaires locaux comment ces simulations d’impact sur les réseaux d’infrastructure peuvent être utilisées pour maitriser les effets d’éventuelles occurrences de risques (par exemple sous différents climats, ou si la topologie des infrastructures change d’échelle). Ces mesures de maitrise des risques pourraient comprendre une modification des réseaux d’infrastructures, ou le repositionnement des services d’urgence et de santé en d’autres points du réseau.
La recherche et la modélisation feront appel à des données de localisation, ce qui permettra la construction d’un cadre GIS (Geographical Information System), et facilitera la conception de cartes de probabilisation du risque.
WP2.2 Climat et risque en environnement urbain :
Notre recherche aura pour but de :
- Compléter les archives et données climatiques conservées par le Groupe d’analyse des systèmes climatiques de l’université du Cap (University of Cape Town Climate Systems Analysis Group – CSAG).
- Compléter les données d’observation climatique existantes en rassemblant des anecdotes et des informations officielles à propos de désastres et événements extrêmes liés au climat.
- Réaliser des projections climatiques sur la base de modèles mondiaux, déjà disponibles grâce aux archives CMIP 5, et de données collectées échelle réduite.
Afin de mieux comprendre et modéliser les impacts des risques en Afrique urbaine, les données telles que les détails d’événements passés, la cartographie des infrastructures ou les observations environnementales sont nécessaires. Toutefois, l’accès à ces données est très limité dans de nombreux pays en développement (Leidig et Teeuw, 2015). Pour résoudre – partiellement – ce problème, Urban ARK WP1 a compilé une base de données provenant de 73 sources utiles à l’analyse des risques urbains en Afrique, dont la plupart sont accessibles gratuitement pour téléchargement. Une liste de ces sources de données, ainsi que certaines métadonnées et des remarques sur les limites de la base peut être consultée à l’adresse http://tinyurl.com/africa-datasets. N’hésitez pas à nous faire parvenir vos suggestions sur les moyens d’améliorer ou de compléter cette base de données – si vous utilisez cette base de données, ou souhaitez nous faire part de vos commentaires, contactez faith.taylor@kcl.ac.uk. Nous espérons que ce document en constante évolution sera utile à tous ceux qui travaillent dans le domaine des catastrophes naturelles, de l’infrastructure, des sciences environnementales et de la cartographie. Nous vous invitons à partager notre travail et à collaborer avec nous.