WP3 comble l’absence de recherche associant les causes historiques et les manifestations actuelles des risques de catastrophe. C’est une vision d’ensemble qui est adoptée, observant dans une perspective historique l’évolution des risques parallèle au processus d’urbanisation.
WP3.1 Trajectoires de la gouvernance urbaine:
Notre recherche a pour but de révéler les dynamiques historiques qui continuent d’influencer le niveau de vulnérabilité, les différents aléas, ainsi que les capacités en place. Il s’agit ainsi de :
(1) Documenter l’évolution, du début du 20ème siècle à nos jours, de la capacité de gestion des risques urbains dans 6 villes. Pour cela nous étudierons des sources primaires et secondaires publiées, nous consulterons des archives, mènerons des entretiens, afin d’opérer une distinction entre les réponses aux risques quotidiens et celles qui s’adressent aux risques plus larges et diffus.
(2) Mettre en évidence les déterminants historiques des dynamiques actuelles dans les domaines de la santé environnementale, les déchets solides, et les stratégies de gestion des risques, dans les villes étudiées.
Le prisme historique nous permettra aussi de comprendre comment les systèmes de prise de décision ont évolué. Cela implique de s’intéresser à l’influence de la recherche locale et internationale, et au rôle des politiques de développement sur les zones à risque et leurs habitants.
WP3.2 Trajectoires de la gestion des risques de catastrophe en zone urbaine
Notre recherche mettra en application la méthode dite FORIN (Forensic Assessment of Disaster Events) dans l’analyse d’événements catastrophiques et des processus de reconstruction qui s’ensuivent. Nous espérons ainsi identifier les conditions institutionnelles, politiques et économiques aggravantes lorsqu’un risque majeur à l’échelle d’une ville se concrétise. L’objectif est de mettre en évidence les décisions clés qui conduisent à une accumulation des risques, ou qui favorisent au contraire l’interruption des cycles d’accumulation des risques.
Cette approche est promue par le Programme de recherche sur les risques de désastre (Integrated Research on Disaster Risk Programme – IRDR) et a été appliquée à des événements majeurs survenus à travers le monde. Elle repose sur une méthodologie testée et offre la possibilité de procéder à l’analyse comparative des déterminants sociaux des risques intensifs par rapport aux risques diffus.
Trois études seront proposées : l’une porte sur Nairobi, tandis que les deux autres ne seront déployées qu'à la suite d'une catastrophe de grande ampleur ayant touché une ville sub-Saharienne.